- impudence
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impudence [ ɛ̃pydɑ̃s ] n. f.• 1511; lat. impudentia1 ♦ Effronterie audacieuse ou cynique qui choque, indigne. ⇒ cynisme, effronterie. « On n'a jamais débité des mensonges avec une impudence aussi effrontée » (Voltaire). Il a eu l'impudence de se présenter chez vous ? Quelle impudence ! ⇒ aplomb, culot, front, hardiesse, insolence.2 ♦ Caractère de ce qui est impudent. L'impudence de ses mensonges.3 ♦ (1694) Une, des impudences. Action, parole impudente. Ces impudences grossières me révoltent.⊗ CONTR. Discrétion, pudeur, réserve.
● impudence nom féminin (latin impudentia) Caractère de celui ou de ce qui est impudent : Répondre avec impudence. Action, parole impudente : De telles impudences sont inacceptables. ● impudence (difficultés) nom féminin (latin impudentia) Sens Bien distinguer ces trois noms que séparent d'importantes nuances de sens. 1. Impudeur n.f. = absence de gêne à être vu nu ; manque de réserve à l'égard de ce qui touche à la sexualité. « Elle vit dans la glace sa nudité fleurie [...]. Avec une délicate impudeur, elle contemplait l'image de sa forme »(A. France). - Manque de discrétion sur soi-même : confesser ses lâchetés avec impudeur. 2. Impudicité n.f. = caractère, comportement d'une personne qui transgresse sciemment et sans honte les convenances sociales en matière de sexualité ; acte ou parole impudique. « Après avoir éteint les flambeaux, ils commettaient les plus énormes impudicités »(Voltaire). Le mot est vieilli. 3. Impudence n.f. = effronterie insolente, audace cynique. « Monsieur, répondit le comte avec une rare impudence en toisant le vieillard, mes affaires ne vous regardent pas »(H. de Balzac). Remarque Dans la langue classique, impudence signifiait aussi « manque de pudeur » : « Mais l'impudence et la dissolution déshonorent un temple si magnifique »(Fénelon). ● impudence (synonymes) nom féminin (latin impudentia) Caractère de celui ou de ce qui est impudentSynonymes :- aplomb- culot (familier)- désinvolture- toupet (familier)Action, parole impudenteSynonymes :- audaceimpudencen. f. Litt.d1./d Effronterie extrême. Mentir avec impudence.d2./d Action, parole impudente.⇒IMPUDENCE, subst. fém.A. — Attitude d'une personne qui agit volontairement d'une manière jugée offensante, effrontée, ou contraire à la bienséance. Synon. culot, toupet (fam.). Répondre, se comporter avec impudence; air d'impudence. Quelle impudence! (Ac.). À Paris j'ai lu (...) l'abominable livre de Douglas : Oscar Wilde et moi. L'hypocrisie ne saurait être poussée plus loin, ni le mensonge avec plus d'impudence (GIDE, Journal, 1918, p. 655). Le succès du groupe de Médan a été celui de la vulgarité, du cynisme, de l'impudence (CARCO, Nostalgie Paris, 1941, p. 172). V. aplomb ex. 14 :• 1. ... en quittant l'agent du duc de Vallombreuse, Lampourde faisait sonner de l'or dans ses poches avec une impudence qui montrait combien il était redouté sur le Pont-Neuf.GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 309.— [Avec un compl. indiquant ce qui constitue l'impudence] Il a eu l'impudence de nier sa signature; il y a de l'impudence à soutenir quelque chose qu'on sait être faux (Ac.). Je le savais en mesure de me rendre facilement le service que je réclamais (...). Ce refus m'a été très-pénible; cette impudence d'ingratitude a choqué tous mes instincts (DU CAMP, Mém. suic., 1853, p. 113) :• 2. Un autre, lorsqu'il se trouvait de faction nocturne à la porte cadenassée qui séparait le bataillon soviétique des bataillons français, l'ouvrait toute grande pour éviter aux Russes le passage difficile des barbelés : il est vrai qu'au retour il avait l'impudence de percevoir sa dîme sur le chocolat et les cigarettes.AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 180.B. — Rare. Acte impudent. Il a mérité d'être châtié pour ses impudences (Ac.).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1511 (BL.-W.1-5); 1539 (EST. ds GDF. Compl.); 1680 « action impudente » (RICH.). Empr. au lat. impudentia « impudence, effronterie ». Fréq. abs. littér. :202. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 353, b) 341; XXe s. : a) 360, b) 157.impudence [ɛ̃pydɑ̃s] n. f.ÉTYM. 1539; lat. impudentia, de impudens. → Impudent.❖♦ Vieilli, littéraire ou style soutenu.1 Effronterie audacieuse ou cynique qui choque, indigne, révolte. ⇒ Audace, cynisme, effronterie, impudeur (→ Entrant, cit. 2). || Une impudence de fat, de gandin (cit. 2). || Il a l'impudence de soutenir une chose qu'il sait être fausse (Académie). || « On n'a jamais débité des mensonges avec une impudence aussi effrontée » (Voltaire, in Lafaye). || Il a eu l'impudence de se présenter chez vous ? ⇒ Aplomb, cœur, front, hardiesse, insolence (→ aussi Convenir, cit. 20).1 — Le comte. Ton impudence,Téméraire vieillard, aura sa récompense.(Il lui donne un soufflet).Corneille, le Cid, I, 3.2 — Qui te donne, dis-moi, cette téméritéDe prendre le nom de Sosie ?— Moi, je ne le prends point, je l'ai toujours porté.— Ô le mensonge horrible ! et l'impudence extrême !Tu m'oses soutenir que Sosie est ton nom !Molière, Amphitryon, I, 2.3 Ah ! que ton impudence excite mon courroux !Racine, Phèdre, IV, 2.4 (Elle) osa lui nier le fait dont il était témoin : « Quoi, lui dit-il, vous poussez à ce point l'impudence (…) »C.-A. Helvétius, De l'esprit, I.5 Laurent, avec une audace et une impudence parfaites, glissa sa main le long des jupes de la jeune femme et lui prit les doigts.Zola, Thérèse Raquin, XII.6 (…) avec toute leur impudence, les amateurs de scandale finiront bel et bien (…) en posture de calomniateurs.M. Barrès, Leurs figures, p. 41.♦ Caractère de ce qui est impudent. || L'impudence de ses mensonges.2 (1694). || Une, des impudences. Action, parole impudente. || Ces impudences grossières me révoltent.❖CONTR. Discrétion, modestie, pudeur, réserve, retenue.
Encyclopédie Universelle. 2012.